“Coach agile full stack” : retour de terrain sur le plafond de verre de l’agilité
Récit brut d’un crash test du framework Agile4Enterprise, entre montée en gamme du métier et accès aux enjeux dirigeants.
“Soit tu réfutes l’idée de permacrise. Soit tu te prépares à autre chose.”
Romain est coach agile, terrain PME. Il a participé à la première formation pilote Agile4Enterprise. Ce n’est pas une interview promotionnelle. C’est un retour d’expérience franc, dense, critique — sur ce que l’agilité ne permet plus, et ce que le framework A4E tente de poser comme nouvelle base.
1. Le plafond de verre du rôle
“Quand tu es ‘coach agile’, tu es cantonné à la mise en œuvre. Les discussions stratégie, tu les vois passer.”
A4E, pour lui, a permis une chose : oser aller parler stratégie avec les codirs. Non pas en revendiquant un nouveau titre, mais en assumant une montée en complexité. Une exigence nouvelle : comprendre les enjeux systémiques, tenir un discours légitime avec un dirigeant, sans rester bloqué sur la boîte à outils.
2. Une lecture systémique des tensions
“J’étais venu chercher ça : une lecture systémique de l’organisation. J’ai trouvé ce que je cherchais.”
Les modèles 4E (exploration, exploitation, expansion, exclusion), les archétypes (projet, produit, flux, réseau), les canevas A.C.T.E. permettent d’entrer dans une lecture stratégique sans technicité inutile. Pas pour briller, mais pour écouter mieux, reformuler, guider.
3. Le retour du narratif
“Ce qui manque encore ? Une histoire. Un fil. Un narratif fort.”
Le framework est riche. Trop, peut-être, pour une première prise en main. Ce que Romain identifie comme essentiel pour la suite : un récit clair, un positionnement assumé, une capacité à incarner la transformation autrement que par des blocs méthodo.
4. Une profession en mutation
“Coach agile full stack”, ce n’est pas un label. C’est une ambition. Monter en légitimité sans quitter le terrain.
Romain esquisse ce que pourrait devenir la filière : une progression claire, structurée, exigeante. Pas un framework de plus à “connaître”, mais un shift de posture. Il parle d’un métier qui se cherche encore, et qui doit désormais franchir une marche.
Conclusion :
Ce témoignage n’est pas un bilan. C’est un instantané d’une bascule. D’un coach qui se rend compte qu’il peut — et doit — parler stratégie. Et que pour ça, il faut autre chose qu’un backlog. Il faut un cadre. Un discours. Une posture. Et une écoute du réel.
“L’entreprise agile, ce n’est pas une hype. C’est une architecture à bâtir. Et on commence à peine les fondations.”
Voir l’intégralité du crash test sur l’espace Circle ou sur le podcast Youtube.
